Les Accents têtus

Mathéo et la vache violette

Un petit garçon qui s’appelait Mathéo habitait dans une petite maison restaurant, à l’orée de la forêt, à une heure du village le plus proche.
Un jour, plus de bois dans la cheminée et c’est l’hiver alors Mathéo sort pour aller chercher du bois dans la forêt. Devant sa porte, une vache violette aux cornes dorées.
La vache lui parle :
- Petit Mathéo, tu as l’air bien triste, qu’est-ce qui t’arrive ?
–  Je n’ai plus de bois dans ma cheminée et c’est l’hiver, il faut que j’aille en ramasser dans la forêt et j’ai peur des loups.
–  Je comprends, je vais t’accompagner
–  Merci,
dit Mathéo.
Ils entrèrent dans la forêt. La vache se dit que l’on pourrait mettre le bois sur son dos et Mathéo dit que c’est une très bonne idée. Donc ils le firent et réussirent à prendre énormément de bois, c’était bien suffisant.
Mais au bout d’un moment, ils remarquèrent qu’ils s’étaient perdus, on entendait des loups affamés et il faisait nuit noire.
Mais ils devaient s’endormir, il était minuit au moins. Comment faire ?
La pleine lune arriva et les loups garous se mêlèrent au hurlement des loups.
« Il faut absolument partir, dit le petit garçon. »
Soudain, c’est comme s’ils transplanèrent et ils arrivèrent à la maison au chaud avec le bois et se serrèrent très fort. La vache de Mathéo avala une vingtaine de pains d’épice et une marmite de soupe.
Quelques jours plus tard, la vache descendit au grenier avec une machine à écrire. Elle demanda à Mathéo si il pourrait la lui le prêter. Mathéo dit oui. Mais que peut bien faire une vache d’une machine à écrire ?
Le lendemain Mathéo entend la machine à écrire qui fait clap , clap donc il lui apporta son déjeuner. La vache dit : « merci, j’ai faim ». Mathéo lui demanda ce qu’elle écrivait. Mais la vache lui répondit « ce n’est pas encore prêt ». Donc Mathéo descendit.
C’était ainsi pendant un mois. Un jour, à deux heures du matin, Mathéo fut réveillé par des pleurs, il se leva, il vit sa vache violette aux cornes dorées qui pleurait.
« Te voila levée bien tôt, dit Mathéo, mais pourquoi pleures-tu ? ».
- C’est dur d’être poète !

Clara, Etienne et Matéo

La trousse vache violette de Matéo, posée sur la table de l’atelier, a inspiré à Clara cette petite histoire, continuée par Etienne, puis Matéo et bouclée par Clara.

05/2008