Les Accents têtus

Antenne de quartier Jean-Moulin, Montreuil (93)
Ecrire le quartier
Du 00 au 2009

Les habitants d’un secteur de centre ville à Montreuil ont décrit et raconté leur quartier et ses habitants, livrant leurs impressions.

Mon beau moulin © Les Accents têtus, 2009

« Qu’est-ce que c’est qu’un quartier ?
T’habites le quartier ?
T’es du quartier ? »

(Georges Perec, Espèce d’Espaces)

Initié en 2009 par l’antenne Vie de Quartier Jean Moulin les Beaumonts, le projet de proposer des ateliers d’écriture aux habitants afin qu’ils donnent à voir leur quartier est né d’une volonté de développer du lien social et d’encourager les rencontres entre habitants, au moment de la création du tout nouveau Conseil de Quartier.
Un groupe d’écriture formé d’une huitaine d’habitantes s’est constitué, parmi lesquelles des anciennes du quartier et des résidentes de fraîche date.

Une dizaine de séances d’écriture ont été conduites au local de l’association les accents Têtus avec ce groupe, à l’exception d’un temps d’écriture poétique dans le parc des Beaumonts et d’une rencontre chez une participante auprès de deux messieurs retraités, deux anciens travailleurs venus d’Algérie, vivant à la Résidence Rapatel.

Objectif : prendre le temps de regarder, collecter des souvenirs (en s’aidant de photos), donner du relief à l’ordinaire… en vue de confronter leurs visions du quartier et de ses habitants.

Des ateliers ont été également menés auprès d’enfants de 7 à 10 ans, réunis par l’association des Femmes de Jean Moulin (aujourd’hui Vivons Notre Quartier) à la Résidence RIVP.

Les résultats

Bien que jugée un peu intimidante par certaines participantes au départ (celles qui n’avaient jamais écrit en dehors des nécessités de la vie quotidienne), l’écriture a porté ses fruits, à la fois dans l’émergence des récits et dans les échanges, les participants prenant de plus en plus confiance à faire valoir leurs mots, leurs textes en entrainant d’autres après les lectures partagées.
Cette expérience inédite a permis a chacun d’explorer le lien avec son quartier. Et subitement ce quartier a des images, a des histoires. Celles-ci, occupantes clandestines, remontent de leur oubli et de leur négligence, étonnées de revoir la lumière. De passagère permanente me voici devenue résidente, conclut ainsi Moulinette.

Le projet en quelques chiffres

• 20 ateliers d’écriture, enfants et adultes

• Un recueil de textes, Mon Beau Moulin, mis en page par une participante.

• 800 exemplaires diffusés dans le quartier.

• 2 lectures, à la fête du quartier, et à la bibliothèque Robert Desnos.

• Un livre d’or avec de nombreux témoignages d’habitants.

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