Les Accents têtus

Seul

Un train d’ondes étranges….
Ce présent perpétuel qui, semblait-il
N’avait pas d’avenir, l’étouffait, l’oppressait.
Il désirait rompre avec tout cela ;
S’ouvrir vers autre chose,
S’ouvrir vers un ailleurs.
Il marchait vers son nouveau futur.
Devant lui, des murs aveugles, n’étaient pourtant pas sourds ;
Riches des confidences qu’ils avaient entendues (murmurées)
Et des hurlements racontant le malheur.

Un volet claque, éclair rapide.
Un rayon de jour, dans la nuit de velours
Dont les plis se referment,
Toujours aussi lourds.

Complices.

Plastique de la matière.
Expansion totale.
Frontières reculées, au delà du réel.
Sensation de non-être.
Communion ineffable du corps et de l’esprit,
Dans un devenir infini.

A portée de lui, presque ?…
Un dernier effort,
Un gémissement,
Et le temps qui s’arrête.
Rêve nouveau ?
Rêve sans angoisse,
Sans souffrance.
Un rêve qui l’envahit tout entier,
Ecartelé.
Il git là, sans vie, pourrait-on croire,
Si un léger mouvement semblait nier cette impression.
Il est là. Il est bien !
Un bien-être exquis le possède tout entier.
Il ne rêve plus,
Il savoure,

Il jouit.

Janine

31/07/2012